J’ai vu Jobs de Joshua Michael Stern au cinéma le jour de sa sortie (mercredi 21 Août). Ashton Kutcher a travaillé sur les gestes et expressions de Steve Jobs, c’est bluffant. Le scénario ne lui a cependant pas permis de dévoiler ses côtés sombres ou extrêmement colériques.
Si il s’agit bien d’un biopic je trouve que les moments choisis de sa vie exposés à l’écran sont mal choisis (pas de Pixar par exemple). Et on ne décerne pas clairement l’orateur charismatique ou le marginal.
Si c’est un film sur Apple il manque la moitié de l’histoire… qui se finie en 2001 !? Le réalisateur a je pense voulu insister sur les débuts d’Apple que le grand public ne connait pas toujours ainsi que sur le hippie qu’était Steve Jobs. Le film est superficiel, il manque alors de noirceur.
Les fans seront frustrés mais arriveront à compléter l’histoire par eux-même. Ceux qui connaissent moins Steve Jobs et Apple, lisez le livre (Steve Jobs de Walter Isaacson) bien plus complet et fascinant.
C’est mon père qui m’a offert la biographie de Steve Jobs (de Walter Isaacson). C’est de lui que me vient cette passion pour Apple. J’ai dévoré ce bouquin, forcément.
Sans vous dévoiler les captivantes précipices, je retiendrais plutôt la description profonde du personnage principal. Walter Isaacson a suivi Steve Jobs pendant des années sur son lieu de travail, chez lui, en famille, en interview… Il apparait comme un hippie frugivore toujours pieds nus avec un très léger sens de l’hygiène. Il était connu pour ses colères, sa force inimitable de persuasion et son don pour déterminer les besoins des autres. On lui reconnaît son goût poussé pour le design mais aussi sa cruauté. Pourtant aujourd’hui chaque personne ayant travaillé avec lui se considère comme chanceuse.
Vous apprendrez peut-être que Steve Jobs a travaillé chez Pixar et en est devenu le 1er actionnaire par la suite, qu’il a fait partie du conseil d’administration de Disney ou qu’il a révolutionné l’industrie de la musique.